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vendredi 2 février 2018

Marie-Madeleine, une femme atypique




Marie-Madeleine est peut-être l’une des figures les plus controversées du Christianisme. Considérée par certains comme une femme aux mœurs légères et par d’autres comme une grande initiée, une prêtresse consacrée au plus-haut, sa personnalité et son rôle auprès de Jésus demeurent un mystère pour nombre de théologiens.

Quelle était l’orientation profonde de sa vie ? Quelle était la nature de sa relation avec Jésus ? Qui était réellement cette femme dont la tradition ésotérique a préservé la mémoire avec une grande précision ? C’est à toutes ces questions qu’Olivier Manitara, spécialiste des Esséniens, tente de répondre ici, en posant sur la vie de cette femme surprenante un nouveau regard.



Myriam, surnommée familièrement Miri par sa sœur Marthe, naquit à Antioche de Syrie vers l’an 4, d’un père syrien, Théophile, gouverneur local de la province, et d’Eucharie, une Judéenne de la lignée royale de David. Son père était un très riche marchand. Il faisait du commerce avec l’Orient et l’Égypte. Lazare, qui sera nommé plus tard du nom de saint Jean, était son frère. Ils étaient des êtres très pieux, très proches de la famille de Jésus et de la famille de saint Jean le Baptiste, très proches des Esséniens sans réellement faire partie de leurs communautés. Jésus adorait cette famille et lui rendait souvent visite.

Une femme atypique
Marie Madeleine était une femme hors du commun, dynamique, créative, d’une beauté magnétique, irrésistible, qui venait de sa beauté intérieure, de sa grandeur d’âme. Elle avait pour atouts une volonté farouche et, comme certaines femmes un peu particulières, une sorte de clairvoyance et un savoir inné, un savoir direct face à tous les mondes, mis à part le monde divin.

Et bien que cela n’ait rien à voir avec ce que l’on connaît aujourd’hui, Marie-Madeleine était une féministe : elle militait pour les droits des femmes. Un exemple : Elle contribua à ce que les femmes obtiennent le droit d’entrer dans les synagogues.
 La situation sociale qu’elle occupait faisait d’elle une protégée de l’administration romaine, dont son père était issu.

Elle avait l’amour de la Lumière. Son impétuosité, la force de son amour lui valurent une image fougueuse, nimbée d’un charisme étonnant. Marie Madeleine est à l’image de la femme qui prend le monde dans son cœur. Elle représente la femme qui approche son cœur du cœur de la Mère du monde (L’âme de la Terre-Mère) et qui veut travailler avec Elle. Elle ne préfère pas les hommes aux fourmis. Elle se tient dans la beauté de son âme, reliée à l’âme de la Nature vivante.

Essénienne de cœur et d’esprit, elle était très libre, joyeuse, bouillonnante et en imposait beaucoup par sa présence. Mais elle n’était pas du tout paisible, sereine et voulait toujours en faire plus. Elle se considérait comme un être humain complètement ordinaire. Néanmoins, elle voulait transformer le monde. Elle travaillait le jour et la nuit et était toujours dans l’insatisfaction du travail réalisé, même à l’heure de sa mort.

On la nommait « la fille de la joie », car elle savait mettre de la joie partout, dans l’eau, dans la cendre, dans la terre, dans les repas... Elle savait également, par son amour, par sa concentration, par cette conscience supérieure qui émanait d’elle, par l’art du toucher, mettre de la force dans ses paroles, dans ses pensées, dans ses gestes, bénir les objets, les maisons, prendre soin de la terre, de la nature et de la vie. De ce fait et toujours dans cette aspiration de vivre avec les Anges et avec les vertus, elle put réaliser de très nombreuses expériences. Et grâce au maître Jésus, elle apprit à travailler dans l’alliance avec un monde supérieur, non pas dans des apparences trompeuses, mais jusque dans la réalité concrète.



Une ancienne prêtresse égyptienne

Dans une ancienne incarnation égyptienne, Marie Madeleine était prêtresse. Elle avait totalement personnifiée la Déesse Hathor et, à ce titre, avait été adorée et vénérée comme telle. À cette époque où les Pharaons Fils du Soleil gouvernaient (avant la chute de l’Egypte), les Esséniens travaillaient avec les Dieux. Ils parlaient avec les Dieux, vivaient avec eux, les appelaient afin de permettre à certains êtres préparés d’incarner des Divinités. Ces êtres étaient éduqués dans des temples, jusqu’à ce que le Principe même de la Divinité puisse vivre dans leur corps. Ils connaissaient ces secrets et n’y voyaient aucune difficulté. Ils savaient même que lorsqu’ils avaient attiré une Divinité dans un corps, ils pouvaient la faire vivre dans plusieurs corps.

Marie Madeleine représentait le côté féminin d’Isis car, dans son essence, elle était fille d’Isis – c’est-à-dire qu’elle faisait partie de ces femmes qui s’étaient incarnées pendant plusieurs siècles pour réactiver la mémoire d’Isis. Il faut savoir qu’Isis n’a pas été uniquement une femme dans une seule femme, mais qu’elle a été une femme dans plusieurs femmes.

Rares sont les femmes, à travers les siècles, qui ont compris qu’elles devaient enfanter Dieu sur la terre. Et c’est pourquoi les femmes telles que Marie Madeleine étaient considérées comme précieuses, d’une valeur inestimable. En effet, elles savaient mettre la Lumière au monde et lui donner un corps. Leurs pensées étaient habitées par les forces de la Lumière et elles étaient réellement en communication avec des êtres lumineux et purs, qui vivent en l’homme et autour de l’homme.

Par son ardeur, par sa détermination, Marie-Madeleine put retrouver peu à peu de nombreux secrets oubliés, dont la mémoire des anciens mystères d’Isis qui vivaient en elle. Elle avait toutefois conscience qu’existaient d’autres Mystères beaucoup plus hauts, dont certains lui seront révélés ultérieurement par Jésus.

L’expérience qui aura marqué toute sa vie, c’est sa rencontre avec Dieu à travers Jésus, qui, pour elle, était Dieu Lui-même. Elle a réellement vu en lui l’incarnation de ce monde dont elle portait la mémoire.

Marie Madeleine représente aujourd’hui la femme de Lumière qui a posé les fondements du christianisme. Elle nous a précédés sur ce chemin de l’amour pour Dieu. Et c’est en allant vers la Lumière, fécondée par Dieu et engendrant Dieu dans le monde, avec amour, avec bonté, que Marie Madeleine a démontré par son exemple le principe supérieur de toute initiation féminine. Elle l’a fait dans la plus grande humilité et simplicité. Sans elle, Jésus n’aurait jamais pu accomplir sa mission sur la Terre…

Par Olivier Manitara

Pour en savoir plus :

Article complet dans le magazine Essentiel n°36 – janvier-février-mars 2018


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