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jeudi 29 juin 2017

Les Âmes Jumelles : amour divin, processus spirituel


Vous parlez d’âmes jumelles et pas de flammes jumelles, en anglais il existe un seul terme : « twin flames ». Ces deux termes sont-ils équivalent ?

Pour moi, c’est la même chose. J’ai choisi de parler d’âmes jumelles parce que le terme « flammes » renvoie à une notion qui peut paraître plus ésotérique.



Les âmes jumelles qui se retrouvent sont de vieilles âmes, qu’est-ce que cela signifie ?

Les âmes jumelles, quand elles se retrouvent dans cette vie-là, ont eu beaucoup d’incarnations, c’est pour cela qu’on les appelle des vieilles âmes. Elles ont eu des vies précédentes ensemble et séparément. Les vieilles âmes se sentent souvent décalées par rapport à la société et elles ont une vision différente. Elles ont un bagage même si elles ne s’en rappellent pas. Elles ont des expériences de vie avec lesquelles elles fonctionnent dans cette vie-là, et cela peut créer un décalage.

Ensuite, les vieilles âmes sont sur un chemin spirituel. Plus une âme est vieille, plus elle a eu des expériences d’incarnation, plus elle cherche à incarner le divin, parce que c’est le but d’une âme. Elle a expérimenté, vécu beaucoup de choses, emmagasiné de nombreuses connaissances, et ce qui lui importe c’est d’incarner sa lumière. Les vieilles âmes sont directement en contact avec leur partie divine, ce qui fait qu’elles recherchent un sentiment d’appartenance. Elles ressentent souvent un manque qu’elles ont du mal à combler et qu’elles ne comprennent pas. Au début elles cherchent au niveau terrestre alors qu’elles ont besoin de rechercher une appartenance universelle qui ne peut être ressentie que lorsque l’âme est connectée à la source. Il y a plein de façons pour cela : la méditation, la connexion à la nature, l’art… Tout ce qui va nourrir l’âme, ce qui nous appelle, cela va dépendre des personnes.

On retrouve ces deux plans de conscience, terrestre et universel, dans la relation de flammes jumelles. Comment être connecté avec le tout et à la fois incarné dans son individualité ?

Quand on rencontre son âme jumelle, ces deux plans de conscience, terrestre et divin, se juxtaposent et tout l’art va être de trouver dans son individualité, dans son incarnation, quelque chose qui ouvre à l’universel. Si on est dans sa mission de vie, si on est en contact avec son âme régulièrement, on est en contact avec le tout. C’est trouver sa place, son mandat d’incarnation, en suivant sa joie et ce qui nous procure de la paix intérieure.

Pourquoi lorsqu’on rencontre son âme jumelle, tout nous sourit et puis on revient à une relation terrestre et plus rien ne marche ?

Deux âmes jumelles se connectent et fusionnent dans la lumière puisqu’elles ont une énergie très lumineuse entre elles. Elles font partie de la même cellule source, elles ont ce feu divin qui les réunit. Quand elles se reconnaissent, elles se reconnectent à cette énergie puissante, cet amour très profond. Cette énergie crée une fluidité dans la vie, un amour profond, de soi, de l’autre, des autres, une connexion à son divin de manière forte et momentanément sans le problème de l’ego. Dans un deuxième temps, cette énergie va descendre dans des sphères plus denses, dans le côté plus humain et là on va se retrouver avec les egos, les histoires personnelles, la dimension terrestre. Cela crée des complications parce que l’énergie des âmes jumelles est très forte et c’est  compliqué au niveau terrestre d’assumer, d’accepter cette énergie.

Comment distinguer âmes jumelles et âmes soeurs ?

Normalement, la différence est assez évidente. Mais certains rencontrent leur âme jumelle sur un plan terrestre et non pas spirituel. Si deux âmes jumelles se rencontrent sur le plan terrestre et que ce n’est pas ou peu connecté sur le plan spirituel c’est plus compliqué de distinguer. Une rencontre d’âmes soeurs c’est en général plus simple et plus doux alors que les rencontres d’âmes jumelles c’est beaucoup plus fort et radical. C’est une rencontre qui se situe sur le plan divin, sur la partie de l’âme qui est directement issue de la source, c’est beaucoup plus haut.

Quelle est la différence entre une reconnexion spirituelle et une reconnexion terrestre ?

La reconnexion spirituelle va toujours être foudroyante, elle est extrêmement profonde, pas comme un coup de foudre, mais elle est bouleversante dans une certaine dimension, même si elle est aussi douce, elle est d’une autre dimension. On sent qu’il se passe quelque chose d’hors du commun. C’est d’un autre ordre, c’est toujours très interpelant, très particulier. Alors que pour l’âme soeur c’est une rencontre qui va être beaucoup plus terrestre, même s’il y a une attirance et une connexion spirituelle. La communication va être plus simple alors qu’avec les âmes jumelles la relation est compliquée.

Suite à la rencontre avec son âme jumelle, des vies antérieures peuvent remonter, quelle forme cela prend-il et que faut-il faire dans ces moments ?

Si elles ressurgissent c’est pour être épurées. C’est comme quelqu’un qui a eu un traumatisme, s’il ressort, c’est parce qu’il a besoin d’être travaillé, intégré psychiquement. Au niveau des vies antérieures et du karma c’est la même chose. Soit ce sont des douleurs qui ressurgissent et il y a besoin d’épurer, de la même manière qu’un traumatisme de l’enfance ou de la vie d’adulte, soit ce sont juste des informations, sur des dons qu’on a pu avoir dans une vie antérieure ou des informations sur la nature de la relation. Les gens qui ont rencontré leur âme jumelle peuvent avoir des résurgences de vies antérieures très belles avec leur âme jumelle qui leur montre la nature du lien, l’amour profond qui existe entre elles de vies en vies.

Ce sont des parties de soi qui ont besoin d’être regardées et réappropriées. Il y a un pardon à se donner à soi-même, parfois à d’autres, et des leçons spirituelles à comprendre de ces vies antérieures.



Comment se fait-il que la rencontre provoque ces résurgences de vies antérieures ?

Cette rencontre se situe sur un plan de conscience différent qui ouvre directement à une autre dimension, de la même façon que les NDE (expériences de mort imminentes). La rencontre avec son âme jumelle ouvre à cette autre dimension de soi qui comporte la lumière divine, cette lumière de l’âme, de la source, des vies antérieures, des dons, une énergie d’amour extrêmement forte.

C’est ce qui explique que la rencontre déclenche un nettoyage, fait ressortir des failles, les manques ?

Oui. Ça amplifie beaucoup et ça provoque aussi souvent une montée de la kundalini, une ouverture des chakras, du troisième oeil. Cela peut révéler ou amplifier des dons particuliers.

Comment se traduit la montée de kundalini ?

C’est une énergie puissante, comme du feu, qui monte, et on peut sentir la rotation des chakras. Il y a souvent de la chaleur mais pas toujours, une poussée énergétique, souvent accompagnée d’un désir sexuel et d’un ressenti que c’est brûlant à l’intérieur ou de visions de lumière. C’est comme un feu qui monte du chakra racine jusqu’au chakra coronal. Elle est représentée comme un serpent lové au niveau du chakra racine, du sacrum. Et c’est ce serpent qui va s’ériger pour faire monter l’énergie vitale, sexuelle mais aussi spirituelle. C’est une énergie de création qui peut se traduire de façon différente selon les personnes.

C’est agréable ou ça peut être douloureux ?

Ça peut être très agréable mais également compliqué à comprendre si on n’a pas identifié que c’était la kundalini. C’est un phénomène énergétique normal quand on a une certaine expérience mais quand on ne l’identifie pas comme telle ça peut être perturbant. Ça peut aussi être douloureux si elle ne monte pas complètement, si elle est bloquée à un niveau, c’est une énergie qui est emprisonnée et qui tourne sur elle-même. Cela peut venir d’un manque d’ouverture du coeur ou des blocages aux niveaux d’autres chakras, une difficulté à se connecter au niveau du chakra coronal ou encore à l’inverse au niveau du chakra racine. Tant qu’il y a un manque d’alignement ça peut être parfois difficile.



Ces phénomènes qui sont provoqués par la reconnexion avec son âme jumelle peuvent-ils arriver avant la rencontre physique, par une reconnexion spirituelle ou un nettoyage ?

Oui. Beaucoup de personnes ont un cheminement spirituel avant de rencontrer leur âme jumelle et on peut, par un travail intérieur, des expériences chamaniques ou autres, avoir ces phénomènes énergétiques sans avoir rencontré son âme jumelle.

Des personnes avec qui on a un lien très fort peuvent ressemblent à notre âme jumelle ?

On peut avoir rencontré son âme jumelle, avoir une énergie très forte suite à cette rencontre et rencontrer quelqu’un d’autre. Cette autre personne peut être une âme soeur et se brancher sur cette énergie de flamme jumelle. Elle va alors se dire : « il y a des phénomènes énergétiques entre nous » et c’est vrai. Mais ce n’est pas une âme jumelle. C’est juste une âme soeur de quelqu’un qui a rencontré son âme jumelle et qui est dans cette énergie. Dans ce cas-là, l’autre peut aussi avoir des symptômes physiques. C’est pour ça que le mot « flamme » correspond bien, dans le sens où la flamme qui existe entre les âmes jumelles, une fois qu’on la porte en soi, peut se transposer, se transférer, sur d’autres. On peut aussi avoir une relation passionnelle avec une âme sœur qui fait penser à une relation d’âmes jumelles et une relation d’âmes jumelles qui ne fait pas penser à des âmes jumelles parce qu’elles n’ont pas compris la dimension spirituelle de leur relation et sont dans les obstacles de l’ego.

L’essence des âmes jumelles est divine mais momentanément la relation humaine et les egos peuvent nous empêcher de le voir.

En quoi notre jumeau nous ressemble-t-il ?

C’est le miroir de nos aspirations profondes. C’est le miroir du divin en soi, de notre être sacré. Toute la difficulté va être de ne pas se compléter avec son jumeau mais se compléter intérieurement pour retrouver cette énergie divine. Chacun doit être complet à l’intérieur pour ne pas être dépendants l’un de l’autre.



Y a-t-il une attirance physique ?

Il y a toujours une attraction. Mais elle est avant tout au niveau des âmes. C’est pour cela que certains vont dire qu’il n’y a pas d’attirance physique. L’autre ne rentre pas forcément dans nos critères. L’attirance est avant tout entre les âmes et l’attirance physique vient après. Les âmes sont interpelées, attirées l’une vers l’autre. Il y a quelque chose de très fort, d’irrésistible, qui tire vers l’autre, ce n’est pas d’origine physique, ça se passe sur un autre plan. Mais je ne crois pas que cette puissance, quand elle descend dans la partie terrestre, ne se transmute pas en désir.

Quelles sont les choses qui appartiennent à notre âme jumelle et que l’on peut « récupérer » ?

On peut récupérer des émotions. Il faut faire attention, ça vient le plus souvent de nous, mais quand tout d’un coup on ressent une émotion qui n’a rien avoir avec ce qu’on vit et qui semble sortie de nulle part, on peut se demander s’il se passe quelque chose du côté de notre jumeau. On peut également être attiré par le pays où elle se trouve. Les âmes jumelles sont des vases communicants. L’un peut aussi aspirer l’énergie de l’autre mais le but du jeu c’est de se reconnecter à la flamme
en soi pour se connecter à l’énergie de ce feu sacré qui existe entre les âmes jumelles et non puiser dans celle de son âme jumelle.

Vous dites dans votre livre que l’âme cherche à retrouver l’énergie d’amour dont elle est issue, elle peut être amoureuse de l’amour ?

Une âme recherche cet amour inconditionnel qui porte. Quand on est dans cet état amoureux tout nous sourit, on aime tout le monde… L’âme recherche cela, c’est son état originel. Les personnes peuvent être en quête amoureuse perpétuelle et multiplier les relations alors que sur le plan humain c’est vain. Il faut devenir amoureux de soi-même pour ne plus tomber dans la dépendance de l’autre. Pour cela il faut nourrir son âme, être dans sa mission, dans la joie.

Vous avez notamment écrit ce livre pour les proches et les thérapeutes des personnes vivant une rencontre d’âme jumelle ?

Oui. Ce n’est pas une relation comme une autre. Il peut y avoir des interprétations psychologiques complètement fausses sur des choses qui sont éminemment spirituelles. De la même façon qu’on peut s’illusionner en faisant des interprétations spirituelles sur des implications plutôt psychologiques et émotionnelles. Les âmes jumelles sont sur une frontière. Si on va trop dans la spiritualité, on ne prend pas en compte le plan terrestre et tout le travail qu’il y a à faire. Et si on est trop dans le côté psychologique, on va omettre la dimension spirituelle. Dans les deux cas, l’interprétation est faussée et ça peut être douloureux pour la personne de ne pas être comprise dans son entièreté. On est sur une connexion particulière, si on travaille sur un aspect et pas l’autre on manque toujours une partie du travail. Il faut intégrer la spécificité du phénomène afin de se remettre dans la bonne dimension. Ensuite, on peut travailler sur sa dépendance affective ou d’autres problématiques. Mais il est important d’intégrer cette double lecture  psychologique et spirituelle.

par Estelle Maillard

Auteure et thérapeute notamment spécialisée dans l’accompagnement des âmes jumelles, Estelle Maillard nous dévoile les implications de ces relations d’âmes particulières.





Retrouvez Estelle Maillard sur : www.estelle-maillard.com

samedi 24 juin 2017

La mise en valeur de la maternité


La sagesse n'est pas la seule vertu bouddhique à avoir été associée à la féminité. L'amour empathique (maîtri), lui aussi, sera très tôt paré des vertus maternelles, comme le démontre un texte célèbre du canon ancien:
"Ainsi qu'une mère, au péril de sa vie, surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans limites doit-on chérir toute chose vivante, aimer le monde en son entier, au-dessus, au-dessous et tout autour, sans limitation, avec une bonté bienveillante et infinie". [Metta-sutta]
De fait, la maternité sera toujours valorisée dans le bouddhisme, quand bien même bhikkhu et bhikkhuni font vœu de chasteté et de célibat! Au roi Pasedani, qui se plaignait que sa femme ait donné naissance à une fille, le Bouddha réplique:
"Une fille, ô Seigneur des hommes, peut se révéler une meilleure progéniture qu'un enfant mâle! Car elle peut atteindre aux plus hauts degrés de sagesse et de vertu. Bonne épouse, elle révèrera la mère de son époux et elle-même pourra porter un enfant mâle, promis à de grandes actions et apte à régner sur de grands royaumes. Oui, le fils d'une aussi noble femme peut devenir un guide pour son pays".


L'amour inconditionnel pour les êtres se double ici de la capacité insigne de mettre au monde un être humain, seul état d'existence qui permet de parvenir à l'Eveil. La femme-mère devient ainsi le réceptacle d'un Bouddha en puissance, le média indispensable pour parvenir à la Délivrance, offrant à un être errant dans le samsâra le corps physique de l'humanité, à l'instar de la première d'entre elles, la reine Mâyâ, mère de Siddhârta… Les mères, notamment à Ceylan, auront d'ailleurs droit au titre honorifique de "Bouddha du foyer", tandis que le Bouddha est appelé "mère de tous les êtres vivants", sa tâche étant de faire"naître à la vie spirituelle" tout être perdu dans le samsâra. Sous l'influence du tantrisme, le vêtement monastique lui-même, de son côté, finira par être compris, symboliquement, comme un véritable "placenta spirituel", signe de cette seconde naissance que représente l'état monastique.
Le plus populaire des bodhisattva, Avalokitesvara (plus connu en Chine sous le nom de Guanyin) symbolise la compassion de tous les Bouddhas. A partir du XIe siècle, sous l'influence du bouddhisme tantrique, il sera présenté en Chine sous des traits féminins. Cette représentation "féminisée" est aujourd'hui très populaire dans tout l'Extrême-Orient. Probablement influencés par les missionnaires chrétiens, actifs dès le XVIe siècle, les sculpteurs et les peintres chinois n'hésiteront pas à représenter Guanyin portant un nourrisson dans son giron, dans une attitude qui rappelle les "Vierges à l'enfant" des églises chrétiennes!

La création d'un "ordre" féminin, les bhikkhuni

La communauté des disciples du Bouddha est d'abord essentiellement masculine. Dès son premier sermon, devant cinq ascètes qui avaient partagé un temps sa vie d'austérités, le Bouddha fonde une communauté (sangha) de renonçants (bhikkhu), ignorant au départ - sinon excluant - les femmes. Il faut attendre cinq ans, d'après la tradition, pour que Prajâpati Gautami, sa mère nourricière, se fasse la porte-parole des oubliées:
"Il serait bon, Seigneur, que les femmes puissent être autorisées à renoncer à leur foyer et à entrer dans l'état sans famille pour suivre la Doctrine et la Discipline enseignées par le Tathâgata ("l'Ainsi-venu", un titre du Bouddha). - C'est assez Gautami. Ne mets pas dans ton cœur l'espoir que les femmes y soient jamais autorisées!"
Trois fois rebutée, Prajâpati s'en remet au disciple préféré du Bouddha, son propre cousin germain, Ananda. Celui-ci réitère la demande dans les mêmes termes et essuie à son tour deux refus. A sa troisième tentative, il tourne la difficulté…
"Seigneur, est-ce que les femmes, une fois entrées dans l'état sans famille, sont capables de réaliser les fruits de la Voie et de parvenir à l'état d'arhat? - Oui, elles le peuvent. - Si les femmes sont donc capables de réaliser la perfection et puisque Prajâpati vous a été d'un grand secours (elle a été votre tante, votre nourrice, votre mère adoptive; quand votre mère est morte, elle vous a même allaité), il serait bien qu'elles puissent être autorisées à entrer dans l'état sans famille. - Ananda, si Prajâpati accepte les Huit Grandes Conditions, considérons qu'il s'agit là de son ordination!"
En faisant appel au caractère "conventionnel" et non "essentiel" de la distinction des sexes, Ananda ne faisait que rappeler au Bouddha son propre enseignement… Reste que le sangha vit dans le monde et que le monde est soumis aux conventions! Les bhikkhuni seront donc admises… mais si elles admettent "Huit Grandes Conditions" (voir ci-dessous) qui les placeront, de fait, sous l'autorité des bhikkhu!
La tradition n'oubliera jamais que, une fois acceptée la création de la communauté des bhikkhuni, le Bouddha se serait exclamé aussitôt après: "La Bonne Loi devait durer mille ans… Maintenant que les femmes ont été admises dans le sangha, la Bonne Loi ne durera que cinq cents ans!"
On a beaucoup glosé sur cette exclamation, apparemment profondément sexiste, sans avoir jamais pu déterminer sa signification exacte, tant elle paraît en désaccord avec l'enseignement. Certains y ont vu un ajout tardif, représentatif du machisme ambiant chez les bhikkhu; d'autres pourront y voir le fait que, les femmes représentant la moitié de l'humanité, il est normal que le"temps d'usage" de la Bonne Loi réduise ainsi de moitié…
Aujourd'hui encore les interprétations divergent!


Extrait de l’article à lire en entier ICI : http://www.buddhistwomen.eu/FR/index.php/Textes/Feminin

mercredi 21 juin 2017

Ne vaut-il pas mieux être un homme?


Le bouddhisme n'en reconnaîtra pas moins, assez vite, qu'une naissance masculine présente plus d'avantages qu'une naissance féminine. Certains iront jusqu'à penser que le fait d'être née femme est le résultat de mauvaises actions antérieures… Mais une telle prise de position, quoique avérée, ne peut équitablement se fonder sur l'enseignement du Bouddha. Celui-ci affirme, à maintes reprises, que nul ne peut savoir (sauf un Bouddha omniscient) pour quelle raison tel être renaît sous une forme plutôt qu'une autre! Les résultats effectifs des actes (karma) sont l'un des quatre sujets "inconnaissables", au même titre que l'origine du samsâra…
Reste que la littérature bouddhique n'échappera pas aux "conventions". On peut ainsi distinguer nettement la littérature "officielle" des enseignements (sûtra), qui prône et affirme l'égalité des sexes, et la littérature "populaire" qui se montrera plus encline à privilégier le statut masculin. Les "Vies antérieures du Bouddha" (Jâtaka) en sont un bon exemple. Dans aucun des 547 textes que recense ce recueil, le futur Bouddha (bodhisattva) n'apparaît jamais sous forme féminine, qu'il soit humain, animal ou dieu…

Aux alentours de l'ère chrétienne - cinq siècles après l'apparition du bouddhisme, au moment où se développe le nouveau courant du Grand Véhicule (Mahâyâna) - la question sera clairement posée: une femme peut-elle devenir un "Bouddha parfaitement et complètement accompli" (samyaksam-buddha), comme l'était Siddhârta Gautama? Le sentiment majoritaire aura tendance à répondre non! C'est d'ailleurs à peu près à la même époque que la littérature des Jâtaka connaît son plus fort développement…
Sous l'influence du Mahâyâna, en effet, se développe l'idée d'une hiérarchie entre plusieurs types d'Eveil et de Bouddha, liée au temps passé par les êtres à développer différentes capacités spirituelles. Un Eveil comme celui des arhat, alors jugé "inférieur", peut être obtenu aussi bien par les hommes que par les femmes; en revanche, l'Eveil "suprême" (dont la caractéristique principale est qu'il permet d'enseigner la Voie de la Libération à partir de son expérience personnelle) n'est plus accessible qu'aux seuls hommes, quitte à provoquer parfois quelques tours de passe-passe inattendus: une femme se transformant subitement en homme, juste avant d'atteindre l'Eveil! Sans doute faut-il sauver les apparences, les conventions…

Mâle ou femelle: deux "potentialités", de sagesse et de compassion

Mais le Mahâyâna développe aussi l'idée d'une indifférenciation sexuelle fondamentale du Bouddha lui-même. Les textes anciens avaient unanimement présenté le Bouddha comme un "Grand Homme" (mahâpurusa), sexuellement très nettement déterminé. Parmi les trente-deux marques distinctives de ce Grand Homme - signes physiques que déchiffra un devin à la naissance du prince Siddhârta - figurait notamment la mention d'un "sexe caché dans un fourreau comme celui d'un étalon", marque d'une évidente virilité!
Le Mahâyâna, lui, le présentera davantage comme une sorte d'être androgyne ou, plutôt, potentiellement masculin et féminin à la fois. Les premières représentations anthropomorphiques du Bouddha (qui datent, elles aussi, des environs de l'ère chrétienne) montreront d'ailleurs des Bouddhas le plus souvent vêtus d'une fine étoffe appliquée au corps, démontrant manifestement, "en creux", l'absence de tout attribut sexuel masculin. Parvenu à l'Eveil, le Bouddha se situe en effet au-delà de toute convention dualiste, en corps autant qu'en esprit. Ni masculin ni féminin, il peut se manifester sous l'une ou l'autre forme, de la même manière que sont présentes en lui, à la fois, les deux plus hautes vertus bouddhiques: la sagesse transcendante (prajnâ), qui permet d'accéder à la Libération, et la compassion suprême qui se manifeste dans les"moyens habiles" qu'ils utilisent, en tant que Bouddha "suprême", pour enseigner.
L'activité, vertu masculine, est désormais indissociable de la vertu de sagesse (prajnâ-parâmitâ) que le Mahâyâna, dans son iconographie, présentera sous des traits féminins et appellera la "mère de tous les Bouddhas". La distinction sexuelle se transmue ainsi en distinction virtuelle! Tout être – dès lors qu'il est un Eveillé – peut manifester aussi bien la féminine sagesse dont il jouit, que la masculine activité qu'il entreprend au profit des êtres encore englués dans les conventions nées du désir.
Les évolutions plus tardives du Mahâyâna, dans ses développements tantriques (à partir du VIe siècle), infléchiront encore davantage ce phénomène. Ce que le Mahâyâna présentait en théorie, le tantrisme le traduira matériellement et en pratique: les Bouddhas, hommes, seront désormais "unis" à une parèdre féminine, dans une relation sexuelle que la sculpture et la peinture reproduiront maintes fois. L'indifférenciation originelle, potentiellement sexuée, se manifeste alors sous la forme d'une union du masculin et du féminin, qui se traduira aussi dans la pratique (dans un contexte ésotérique et réservé à une élite restreinte) par des techniques de yoga sexuel, d'où toute idée de jouissance physiques est exclue!
Au sein même du corps de chaque être vivant, masculin et féminin sont dits présents; non pas dans le corps grossier issu de la procréation de ses géniteurs, mais dans le "corps subtil" qui irradie d'énergies pures le corps "conventionnel". Ce corps "subtil" n'est autre que l'expression de la "nature de Bouddha" présente en tout être, que le pratiquant doit manifester. L'indifférenciation n'est donc plus réservée aux seuls Bouddhas accomplis, elle est une caractéristique fondamentale de tout être, que le yoga tantrique permettra à chacun d'expérimenter.
Le tantrisme sera le seul courant du bouddhisme à considérer que la potentialité féminine des êtres pourra "prendre corps" de façon individuée, y compris jusque dans un corps de Bouddha parfaitement accompli". Le meilleur exemple en est celui de Târâ.
D'abord comprise comme une manifestation féminine d'un "futur Bouddha" - le bodhisattva Avalokitesvara, parangon de la compassion de tous les Bouddhas - elle sera finalement présentée elle-même comme un très réel Bouddha-femme!
La légende veut que, alors qu'elle n'était encore qu'une princesse "ordinaire", des bhikkhu lui aient conseillé de souhaiter une renaissance sous forme masculine pour pouvoir parfaire ses qualités et parvenir ainsi à l'Eveil suprême.
Mais la princesse répond: "Ici, il n'est point d'homme ni de femme, pas de soi, pas de personne, pas de conscience. L'étiquetage" masculin" et "féminin" n'a pas d'essence, mais trompe le monde à l'esprit gauchi". Puis elle formule ce vœu: "Nombreux sont ceux qui aspirent à l'Eveil dans un corps d'homme, mais aucun n'œuvre au bien des êtres animés dans un corps féminin. Aussi, jusqu'à ce que le samsâra soit vide, j'accomplirai le bien des êtres dans un corps de femme". [Les Cent-huit noms]


Extrait de l’article à lire en entier ICI : http://www.buddhistwomen.eu/FR/index.php/Textes/Feminin

dimanche 18 juin 2017

Le corps sensible, un vecteur de conscience sans limite


S’ouvrir au féminin 
Si l’on regarde l’humanité de Sumer à nos jours, on constate une montée exponentielle du pouvoir masculin et du patriarcat, accompagnée par la domestication de la nature et par un formidable développement de la technologie pour maîtriser et s’approprier le monde. Dans le même temps, l’individualité, la volonté d’appropriation, et l’indépendance sont devenues des valeurs suprêmes. Les crises actuelles de tout ordre nous montrent les limites de ce choix prométhéen qui a oublié d’être au service de quelque chose de plus grand que notre volonté. La situation actuelle pousse à une remise en cause de nos valeurs. Il semble que l’humanité doive réhabiliter sa partie féminine de réceptivité, de douceur et d’amour. Ce qui nous permet d’établir la paix interne, ce n’est pas la victoire d’un moment, qui sera déjouée par le prochain événement, mais la capacité à recevoir le monde et l’autre en nous-mêmes, et de ressentir la vie nous traverser. 



Le féminin, c’est accueillir en soi et accepter d’être fécondé par le mystère de la vie. La part féminine est sensible et réceptive, et se laisse toucher. Pourtant, elle ne peut être blessée car, par essence, elle accueille sans jugement et donne sans sacrifice ni attente. Homme et femme sont porteurs de cette capacité à laisser faire à l’intérieur d’eux la gestation d’une alchimie créatrice, qui aboutit à des découvertes ou des expériences nouvelles.

Le corps sensible, un vecteur de conscience sans limite 

Ce retour aux valeurs féminines, intuitives et aimantes ne peut se faire sans une revalorisation du corps sensible et conscient. Non pas le corps domestiqué, contrôlé et programmé, mais le corps charnel, qui perçoit, qui goûte, qui ressent, qui a la joie d’accueillir. Le corps est un très puissant vecteur de conscience. Il réagit instantanément à toute modification de situation ou d’environnement. A chaque instant, des réactions subtiles parcourent notre organisme, et de multiples signaux nous informent sur la réalité de notre être et du monde. Mais cela est quelquefois en opposition avec notre volonté de contrôle, car un évènement peut nous faire rougir, nous apaiser ou nous faire battre le cœur. Pour éviter de tels désagréments dans la vie quotidienne (gargouillis du ventre, jambes flageolantes, se sentir fondre… etc.), nous avons appris à étouffer ces manifestations, et par là, l’écoute des messages corporels. Pourtant, chaque mère a expérimenté que son ventre connaît bien mieux que sa tête, la réalité et les besoins de son enfant. Son corps la réveille tout juste avant que son bébé ne s’éveille, et ses seins font jaillir le lait même à distance, si le nourrisson a besoin de téter. Ces réactions instantanées nous montrent la puissance du canal corporel comme outil de conscience.

D’autres exemples nous font percevoir cette réactivité non décidée et pourtant si adaptée. Qui n’a jamais senti son corps prendre les commandes en cas de dérapage imprévu, ou n’a pas perçu ce sixième sens lui faisant sentir qu’il était observé ? Ces antennes et connexions psychiques, si souvent dénigrées ou rejetées, n’attendent que nous pour se développer. Le corps perceptif nous ouvre à un univers immense et inattendu, sensuel et intuitif. Il nous permet de jouir de la vie, de ressentir la magie de l’autre, de joindre l’univers dans toute sa beauté et de sentir la gratitude d’être vivant. Il nous met en contact avec quelque chose de préexistant, plus extraordinaire que les programmations mentales, qui elles ne peuvent que mettre en forme ce qu’elles connaissent déjà. Il nous permet d’être au service de cette sagesse intérieure, que nous appelons le Soi, l’Etre profond, le Divin… La spiritualité incarnée passe par un retour au féminin et au corps conscient. Cette ouverture sensible peut nous ouvrir à des pouvoirs de médiumnité, de guérison et à l’accession aux sagesses universelles.
Un chemin semé d’embûches 

Cette réhabilitation du pôle féminin et cette ouverture à notre ressenti n’est pas un chemin facile. Cela nous demande un retournement de valeurs et une ouverture à notre profondeur. Il s’agit de se laisser guider et de lâcher le contrôle, de remettre en question le pouvoir de notre personnalité construite pour prévoir et maîtriser notre vie, et d’accepter l’inconnu pour s’abandonner à la vie… Mais il est aussi délicat de s’ouvrir au sensitif et à l’amour sans avoir guéri les blessures qui ont entraîné notre fermeture. Quand l’armure corporelle se relâche, les souffrances oubliées peuvent resurgir. Car l’enfant est au départ tout réceptif, il est une éponge d’amour qui se construit sur l’environnement qui l’entoure. Si cet environnement est douloureux ou toxique, il va incorporer des nœuds de douleur et de poison relationnel, qui vont rester chez l’adulte enkystés et ignorés sous une couche d’insensibilité et de refoulement. Entrer dans sa sensibilité interne et son féminin va souvent faire apparaître, en premier, mal-être, souffrance ou frustration, accumulés au fond de nos mémoires. Cela montre l’importance d’être accompagné dans ce passage parfois si délicat pour déjouer ces monstres et accéder au trésor de la profondeur.

La Psychologie Biodynamique, une gestation de l’âme dans un corps sensible 

La psychologie Biodynamique est une des rares méthodes de psychothérapie créée par une femme. La théorie et la pratique s’en ressentent. Gerda Boyesen, sa fondatrice, comparait l’attitude du psychothérapeute à celle d’une sage femme. Le psychothérapeute biodynamique sait donner un accueil sans jugement, un soin tout particulier pour le vivant, une attention à la réalité biologique. Il a la conscience que, loin de toute volonté mentale, l’être intime suit des lois universelles. Il accompagne le patient le long de ce retour au monde sensible et sensitif parfois épineux, pour lui permettre de retrouver ce qu’il est profondément. Conscient de la richesse du corps, il sait donner une attention particulière aux signaux corporels non contrôlés, car ils traduisent la réalité interne de la personne. 


Le chemin thérapeutique devient une exploration mystérieuse de mémoires ou de perceptions non programmées par la volonté du patient ou du thérapeute. C’est par un accueil respectueux et encourageant de ces manifestations, qui au départ peuvent paraître incohérentes, qu’émerge une expérience très souvent libératrice et satisfaisante. Cela permet à l’âme de prendre toute son expansion, par delà le cadre éducatif ou socioculturel, dans toute sa capacité créatrice et sa puissance d’amour. Le féminin, c’est cette joie d’être.

Ecole Biodynamique Paris, Montpellier, Lyon 

APPB – Association Professionnelle de Psychologie Biodynamique 


Par François Lewin et Miriam Gablier

Ce qui nous permet d’établir la paix interne, ce n’est pas la victoire d’un moment, qui sera déjouée par le prochain événement, mais la capacité à recevoir le monde et l’autre en nous-mêmes, et de ressentir la vie nous traverser.

lundi 12 juin 2017

Faire fleurir son jardin intérieur





 
Le printemps est la période idéale pour se réconcilier avec la nature et avec sa nature. Promenons-nous ensemble dans une clairière, prenons le temps de contempler les bourgeons, les arbres gorgés de sève, les fleurs parfois discrètes et mystérieuses, parfois enivrantes et radieuses. 

À l’origine de la florithérapie, aide apportée par les fleurs, laissez-moi vous présenter le Dr Bach, homéopathe anglais (1886-1936). C’est dans sa contrée du Mount Vernon en Angleterre qu’il a recherché lors de ces nombreuses explorations végétales, le lien étroit entre notre vraie nature (états de tristesse, de colère, de rancœur, de doute…) et nos maux divers et variés. 

Les élixirs floraux sont de subtils extraits liquides de fleurs sauvages ou cultivées, préparés par infusion solaire. Chaque élixir est porteur d’une qualité liée à l’espèce florale dont il est issu. Cette qualité favoriserait le rééquilibrage émotionnel et l’épanouissement de l’individu. Utilisés occasionnellement, ils servent à équilibrer une humeur, à surmonter une épreuve, à dépasser une peur, une contrariété ou un manque de confiance en soi... Utilisés sur de plus longues périodes, ils agissent sur les blocages émotionnels profonds et permettent de franchir le plus harmonieusement possible les différentes étapes de la vie.



Dans cette quête du lâcher prise et de la quiétude, les fleurs ou élixirs de Bach peuvent nous aider à nous réconcilier avec nous-mêmes. Bien entendu, les conseils qui suivent sont d’ordre général. Seule une visite personnalisée auprès d’un conseiller agréé en fleurs de Bach permettrait d’approfondir la problématique de tout un chacun afin de coller au plus près du tempérament et du vécu de la personne. 

Parvenir à se détendre, à s’abandonner, ne tombe pas du ciel un beau matin. C’est le fruit de longues habitudes et de quelques gestes « qui sauvent », de quelques gouttes florales prises à doses homéopathiques. J’ai donc sélectionné pour vous ce qui pourrait aider le plus à la détente et au lâcher prise.

White Chestnut (le marronnier blanc) permet de stopper le travail incessant de notre mental. Grâce à cet élixir, nous pouvons envisager un abandon des pensées parasites. Cette fleur favorise la détente, la relaxation et facilite les phases méditatives ou de mise au repos de nos sens. 

Impatiens (l’impatience) peut comme son nom l’indique calmer notre tendance à toujours tendre vers le résultat sans apprécier les moments présents, sans savourer vraiment ce qui nous arrive tandis que l’on trépigne en pensant à la « liste mentale » que l’on s’est fixée. 

Le stress, l’excès de responsabilité, les situations où l’on « se met la pression » et où l’on est trop rigide avec soi-même peuvent également être traitées par la prise de Oak (le chêne) ou de Rock Water (eau de roche). Étonnamment, Rock Water est la seule fleur de Bach qui soit fabriquée à partir, non pas d’une fleur, mais d’eau de source. Cette alliance de la roche pétrifiante et de l’eau qui coule sur ses anfractuosités reflète bien l’idée de douceur et de quiétude que peut apporter l’élixir. 
L’eau va apaiser le feu interne qui parfois nous dévore, nous brûle et nous empêche de nous détendre. En diététique ayurvédique (médecine traditionnelle indienne), les excitants sont également à proscrire dans les cas où l’on ne parvient pas à s’apaiser. Évitons donc le café, l’alcool, les mets pimentés ou poivrés, les épices telles que la noix de muscade, le gingembre ou encore certaines herbes aromatiques telles que la menthe qui attisent le feu de l’agni.

Privilégions des calmants naturels quitte à éveiller le regard curieux des collègues de boulot dans un premier temps. Puis vous verrez que ce sont eux qui finiront par être convertis à force de vous voir bien dans votre peau, relaxée, ouverte et pétillante !! Nous pouvons citer à cet effet les légumes qui contiennent beaucoup d’eau (concombres, courgettes et autres cucurbitacées) à consommer sous forme de jus et de soupes froides, les boissons sans sucre à base d’aloe vera, d’eau de coco ou encore le rooibos (sans théine) plutôt que le thé, les herbes aromatiques comme le thym, le romarin et la sauge. Tous les élixirs floraux cités en amont ainsi que les boissons suggérées sont disponibles dans tout magasin biologique bien achalandé.
 
Alors pourquoi attendre pour retrouver le plaisir de sourire, le plaisir de ressentir son corps épanoui et plus ouvert ? Si cet article fait écho en vous, il est temps de changer quelques habitudes et de prendre petit à petit votre élan vers un souffle plus frais. En avant vers un bon « ménage de printemps » !!!

Extrait de TEXTE Nancy CANET nancy.canet@laposte.net