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lundi 3 novembre 2014

LA FEMME CHAMANE S’EXPRIME




Interview de Johanne Razanamahay-Schaller

Q : Comment êtes-vous devenue chamane ?

Johanne : J’ai toujours été chamane, aussi loin que je remonte dans mes souvenirs. En revanche, je n’ai jamais cherché à l’être, à le démontrer à l’extérieur !


Q : Que voulez-vous dire au juste ?

Johanne : En fait, j’ai toujours été en contact avec les esprits de la nature. Les étoiles, qui sont reconnues dans ma culture comme étant nos ancêtres, m’ont toujours raconté les belles histoires de l’humanité, d’où nous venons et nous allons. Le soleil, cette puissance divine qui enveloppe la planète Terre de son chaud manteau, me communiquait sa raison d’être et me parlait des civilisations extra-terrestres qu’il rencontre lorsqu’il fait sa tournée. La lune, qui a pour mission de faire rayonner nos sourires en nous fascinant avec douceur dès notre plus jeune âge, me donnait des conseils pour rester joyeux et léger durant notre séjour sur Terre ainsi que pendant le retour vers les mondes célestes. Les rochers et les pierres m’informaient avec des sons très spéciaux des rôles qu’ils ont pour le maintien de la vie avec leurs forces et leurs lumières arc-en ciel et j’ai toujours senti la présence de toutes sortes d’êtres passionnants dans le monde souterrain. Je percevais aussi le langage des animaux qui sont nos frères et jouent un rôle clé pour l’harmonie de la vie sur Terre. Car tous nous sommes indispensables à l’équilibre de la vie même si les hommes, hélas, ont tendance à oublier leur fraternité avec tous les êtres vivants parce qu’ils sont trop préoccupés par l’argent et les luttes de pouvoir.


J’ai vu, avec bonheur certes mais aussi avec une grande frayeur, certains arbres se pencher sur mon passage et sur celui d’autres enfants pour parler de leurs missions tandis que d’autres fredonnent des chants pacifiques pour harmoniser la fréquence de la Terre et des êtres qui y vivent. J’entendais aussi les chants de fleurs qui communiquent l’état de la terre et de ceux qui y vivent au Créateur officiel dont nous sommes tous les enfants. Clairvoyante, j’ai toujours vu les êtres humains brandir des drapeaux blancs pour signaler leurs états intérieurs et extérieurs, pour partager leurs succès et réussites comme pour appeler au secours là où ils ont de la peine à vivre. De plus, des Esprits de la nature affiliés à tous les règnes vivent avec des corps d’énergie rayonnants et dotés d’une sagesse incroyable. Seuls les médiums et les clairvoyants connaissent leur existence. Les chamanes sont souvent dotés de ces atouts magiques même si tous ne perçoivent pas la même réalité puisqu’il existe de multiples plans d’existence !


Q : Ah bon ? Alors tous les chamanes ne voient pas tous la même chose et ne détiennent pas tous les mêmes talents magiques ?

Johanne : Non. Dans leur originalité et leur beauté ils n’ont pas tous développé les mêmes talents. Si nous pouvons tous affiner nos organes des sens au fil de nos expériences, nous pouvons aussi les atrophier si nous gardons de mauvais souvenirs du passé, lorsque nous avons appris à les ouvrir. De plus, il existe plusieurs plans d’existences où nous rencontrons des Esprits-guides aux fantastiques enseignements. C’est merveilleux de pouvoir ne plus être prisonnier de la matière, changer de niveau de conscience et visiter les sphères célestes. Plus nous évoluons, plus nous pouvons faire des rituels magiques puissants, élevant et très complémentaires les uns des autres.




Q : Passionnant ! Et vous Johanne, qu’avez-vous reçu comme dons du ciel, personnellement ?

Johanne : Si je sais capter les formes pensées et voir les auras des gens pour voir ce qui se passe et pouvoir harmoniser les énergies, je vois aussi de mes yeux l’être humain de manière inédite avec, au-dessus de la tête, comme la coiffe d’un chef amérindien, des personnages d’énergie, qui sont des potentiels de missions à réaliser. Par la suite, en fonction de ses choix de vie, chacun peut déployer davantage certains d’entre eux.
Pour bien distinguer ce que je vois des concepts d’autres chercheurs, j’ai baptisé ces personnages les « Sous Personnalités Psycho-Actives » (ou SPPA). Ces personnages qui vivent à l’intérieur de nous, sont, en fait, les véritables créateurs de toutes nos réalités tant positives que négatives. Nous ne sommes pas un seul « bloc de matière » mais des êtres multidimensionnels porteurs d’une multitude de personnages qui ont chacun leur mission à réaliser. Certaines SPPA peuvent notamment créer des maladies pour être entendues. La guérison ne sera alors possible que si on tient compte d’elles !


Q : Incroyable ! Cependant, si je comprends bien tout ce que vous venez de révéler, je me demande alors si tout le monde peut vraiment être chamane ?

Johanne : Je ne tiens pas à insécuriser tous les gens intéressés par le chamanisme, cette approche vivante et non intellectuelle qui connaît un immense succès de nos jours puisqu’elle donne un sens à notre vie sur Terre. En voyant ces SPPA que je viens de décrire, je ne peux qu’affirmer ceci : Nous sommes tous porteurs de la SPPA destinée à devenir chamane, guérisseur ou thérapeute pour nous permettre de nous adapter dans notre monde et nous prendre en charge. En tant que créateurs, nous sommes conçus pour pouvoir nous soigner nous-mêmes et soigner les autres. Mais comme nous sommes souverains, nous avons toujours le libre arbitre, comme dans toutes nos autres missions et nul n’est obligé de déployer tous ses personnages. Si nous avons tous le même nombre en tant que potentiels d’énergie à réaliser, nous pouvons nous intéresser aux uns d’abord, aux autres ensuite. C’est la seule différence !


Si nous avons donc tous le potentiel de devenir des chamanes, des initiations sont indispensables pour ceux qui ne savent pas voyager dans des mondes magiques et communiquer avec les Esprits. En plus d’avoir la foi et l’amour de soi ainsi que de son prochain pour pouvoir trouver son centre et sa puissance, il faut disposer d’un mode d’emploi. En effet, entrer en communication avec les âmes des vivants comme celles des morts ainsi de croiser des entités positives et négatives sur son chemin, tout cela demande de l’expérience et du savoir faire.


D’ailleurs, preuve en est que Tal et moi, nous venons de deux mondes différents avant de nous affirmer en tant que chamanes. Tal vient d’une monde scientifique puisqu’il a commencé par être médecin avant de devenir chamane et moi j’ai refusé mon côté chamane tant je voulais d’abord être civilisée ! Aujourd’hui, nous rassurons les gens avec nos différences et leur permettons tous de reconnaître leurs limites afin de pouvoir les dépasser. Ils découvrent alors la possibilité de vivre dans un monde plus spacieux et plus merveilleux et ils s’amusent en s’élevant.


Q : Enfin, que faites vous, Johanne, comme chamane, dans la vie de tous les jours ?

Johanne : Je n’allume pas de bougie car je ne viens pas d’un pays ayant cette tradition, je n’allume pas de feu car je suis dans une maison et je ne consomme pas de substances psychédéliques pour voyager avec ma conscience mais, quand je me lève, je me relie à l’énergie d’un feu central que je visualise au centre de la planète, en faisant un grand cercle avec tous les êtres humains. Je chante alors dans mon cœur pour témoigner de ma puissance et de ma joie et j’en profite pour inviter à se joindre à nous tous les grands Esprits bienveillants. Comme ceux-ci sont sensibles à l’amour, ils viennent et m’entourent, ce qui m’élève en renforçant ma foi. Puis, ils s’écartent de moi et chuchotent des mots doux et personnels à chaque être vivant, à une vitesse extraordinaire. Ceux-ci sourient alors et leur joie élève et éclaire le monde d’espoir et d’arc-en ciels qui montrent la valeur de la vie et la bonne direction qu’elle suit toujours.


Puis, ces grands Esprits nettoient et harmonisent les nuages, les montagnes, les forêts les rivières et les océans avec des gestes mystérieux et des sons. Ils ramènent les vivants vers leur vérité en les enveloppant d’un respect et d’une tendresse infinis. Je m’occupe alors de moi pour me faire du bien et fais à mon tour des actes personnels pour le monde. Puis je me relie à tous mes frères et sœurs chamanes et je fais avec eux toutes sortes de rituels connus et nouveaux pour honorer et respecter la Terre et le Ciel. Nous, les chamanes, sommes conscients de la valeur de ce que chacun apporte pour aider la société à évoluer vers la paix, le partage et l’unité dans la diversité.


Q : Comment avez-vous découvert la Prière sauvage ?

Johanne : Les maîtres chamanes du village du sud de Madagascar dont je voulais suivre les enseignements m’ont envoyée (alors que j’étais encore une enfant) dans un endroit où des entités étaient prisonnières, sans m’avertir de ce qui m’attendait.  Je devais rester toute la nuit dans ce lieu étrange, avec un gros arbre qui s’est soudain transformé en une immense tour translucide terminée par une base pyramidale. De nombreuses âmes errantes arrivèrent alors vers moi, dans un silence sépulcral. Je fus prise de panique  en voyant leurs yeux vitreux et leurs mouvements extrêmement lents. Dans un élan du cœur, je récitai mes prières comme j’avais appris à le faire depuis l’enfance avec ma famille ou au temple. Mais cela ne les arrêta pas. N’obtenant aucune attention de leur part, j’abandonnai toute politesse et toute gentillesse. Terrorisée et désespérée, je me mis à crier mes prières, poussée par un réflexe naturel. Je hurlai comme une folle, d’une manière tout à fait nouvelle. Je n’étais plus qu’un être sauvage, doté d’une intelligence et d’un instinct si intenses que je cessai d’être séparée de ce qui m’entourait. Avec une force incroyable, j’étais le ciel, la terre et tout ce qui vit. Je n’avais plus ni espoir ni désespoir. Plus rien n’était bien ou mal, juste ou faux, les divisions avaient disparu pour laisser place à une extraordinaire unité. J’ÉTAIS, un point c’est tout !


J’exprimai alors à l’Univers tous les états d’âme que je traversais sans rien retenir ni édulcorer. Peurs, colères, tristesses, frustrations, tout coulait sans retenue ni contrôle. Alors brusquement, ces êtres sombres qui se tenaient devant moi cessèrent d’avancer. Pensant que tout était fini, je respirais, soulagée et apaisée. Mais mon attention fut à nouveau attirée par le gros arbre. Le même scénario se reproduisait avec d’autres entités qui remontaient à la surface et criaient à mon attention : « Continue, s’il te plaît, tu es en train réussir ! Fais passer tout ce que tu ressens au plus profond de ton être pour que tes vœux puissent ouvrir les portes du ciel. Nous attendons depuis longtemps cette opportunité de nous libérer. Ayant été immobilisés, au moment de la mort, par la peur de perdre nos bien-aimés, nous n’avons pas pu nous élever vers la lumière. Grâce à la force que tu amènes avec ton innocence et ta spontanéité, tu nous aide à retrouver le chemin du Ciel. Alors, s’il te plaît, ne laisse pas ton intellect bloquer tes prières sauvages. Nous sommes prêts à monter mais avons encore besoin d’une forte poussée ! »


Je criai alors à pleins poumons, les bras grand ouverts et les yeux tournés vers le ciel. Mon corps tremblait et résonnait sur des fréquences de plus en plus élevées. Les créatures qui étaient devant moi s’envolèrent, portées par des ailes lumineuses et sublimes. Dans le ciel apparut un arc-en-ciel merveilleux, frémissant comme un ruban plein de vie et d’invitations. Je sentis alors qu’il fallait que je brasse l’air en faisant des gestes circulaires pour toucher les êtres les plus lourds et les plus froids et les aider ainsi à s’élever. Lorsque mon être put rayonner plus intensément encore, ils furent transformés en tourbillons de lumière, dans des éclats de rire bienheureux. Et alors, oh miracle, ils devinrent splendides, rayonnants de bonheur, et ils me remercièrent en créant des pluies d’étoiles de toutes les couleurs.

Si j’étais enchantée, j’étais aussi exténuée. C’était trop incroyable pour vraiment me rassurer ! En titubant, je regagnai ma chambre pour m’écrouler dans un sommeil sans rêve.

Après cette initiation bouleversante, les chamanes de mon village m’ont acceptée comme apprentie et je suis bientôt devenue une chamane accomplie. Mais par la suite, poussée par le désir de m’ « occidentaliser », j’ai mis de côté mes talents de chamane pour développer mes facultés intellectuelles. Ce n’est que bien des années plus tard, après un divorce et la rencontre de chamanes de nombreux pays, que j’ai peu à peu reconquis mes talents chamaniques. Mes ancêtres et mes guides m’ont inspiré ce que j’appelle aujourd’hui la « prière sauvage », cette merveilleuse technique de libération qui m’a non seulement sauvé la vie cette nuit-là mais a aussi permis à un grand groupe d’âmes errantes de rejoindre les royaumes des cieux.


Il s’agit d’oser s’exprimer en toute sincérité et avec foi, au-delà des mots, par des sons et des gestes, tout comme l’enfant encore pur et spontané, intègre et honnête, qui extériorise sans retenue toutes ses émotions. Dans ce monde prisonnier du conformisme, nous vivons dans toutes sortes de peurs et nos prières sont faites dans l’hypocrisie car nos corps n’expriment pas ce que nous ressentons à l’intérieur. Nous prions sans oser vraiment révéler ce qui nous arrive et encore moins nos objectifs véritables. Or nous disons que “DIEU”, cette Grandiose, Sublime, Belle et Puissante Energie, nous aime sans condition et voit TOUT ! Comment pouvons-nous alors continuer à prier avec des comportements si contradictoires ?
Comme pour tous les exercices de défoulement émotionnel que nous proposons dans nos stages, mon époux et moi-même, vous pouvez aussi faire cette prière sans mettre le son pour éviter de faire peur aux voisins. Dans ce cas, expirez et gesticulez mais sans faire de bruit.


Cette prière donne accès aux royaumes célestes et permet d’entrer en contact avec les entités spirituelles de haut niveau.  Elle permet aussi de laisser s’exprimer tous les personnages intérieurs, responsables de notre bonheur et notre santé, comme de nos malheurs et de notre mort.


Q : Vous enseignez le Chamanisme sauvage, de quoi s’agit-t-il ?

Johanne : Avec mon mari nous proposons le Chamanisme sauvage, soit un chamanisme délivré des traditions rigides. Car bien des formes de chamanisme sont adaptées aux peuples qui les ont créées mais, à notre époque moderne, nous avons besoin de pouvoir aller droit à l’essentiel du chamanisme sans devoir passer par les rituels compliqués de telle ou telle tradition amérindienne, maya, péruvienne, tibétaine ou celte !

Pour cela, nous montrons comment apaiser le cerveau gauche, siège du rationnel devenu trop contrôleur, pour élever le cerveau droit, siège de l’intuition et une porte ouverte aux divines inspirations. Il sera alors possible de :


- Retrouver sa verticalité et découvrir ou renforcer son côté chamane sauvage pour pouvoir se soigner soi-même et de guérir ceux qui s’ouvrent à cette possibilité.
- Capter les énergies de la Mère Terre et du Père Ciel et découvrir les belles et simples techniques pour les invoquer avec des chants et danses sauvages.
- Déployer les ailes de sa conscience spirituelle pour voyager dans des sphères magique et y rencontrer les Esprits de la Nature, les Alliés, les Ancêtres et les Guides spirituels.
- Expérimenter des danses et des chants de pouvoirs chamaniques libérateurs et dynamisants pour respirer dans une dimension sacrée et sentir sa puissance.
-Accepter ses talents de guérisseur et oser se conduire en chamane devant tous, sans peurs ni complexes en osant aussi pratiquer l’exorcisme pour libérer les âmes errantes.
- Récupérer nos bouts d’âme manquants dans des voyages sacrés pour récupérer les talents que nous avons déjà développés (Psychothérapie spirituelle)
-Devenir capables de communiquer avec les Esprits par la pratique du channelling, de l’écriture et de l’art inspirés.



Maître Johanne RAZANAMAHAY-SCHALLER est chamane, médium, philosophe et psychothérapeute. Auteur de nombreux livres, elle parcourt le monde avec son mari, le docteur Christian Tal SCHALLER, pour enseigner la médecine holistique et le chamanisme sauvage. www.santeglobale.info

Pour des démonstrations de prière sauvage, voir :


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