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mercredi 24 septembre 2014

l’IMAGE du FEMININ


L’Art a toujours consacré une grande part à l’image du féminin. Que cela soit par l'image des déesses de la Grèce Antique ou celle de saintes chrétiennes tout semble l'apparenter à la multiplicité. La femme et l'image ont ceci en commun: elles fascinent mais aussi suscitent la méfiance et les censures les plus radicales. Au travers des figures féminines clefs de l'histoire, nous proposons une relecture post-féministe de l'image d'un féminin de l’art qui vacille inlassablement entre le sacré et le profane comme le fit l'Image en occident.

Depuis l'Antiquité, toute imitation est objet de débat. Tout reflet qu'il soit naturel ou artificiel est associé à un leurre. L'image est spéculaire, elle suscite la méfiance dans la tradition philosophique. Cet héritage restera prégnant pendant des siècles. Les peuples auront autant de plaisir à détruire les images qu'à les contempler.

L'image est tiraillée entre deux versants : eikon et eidôlon, qui provoquent passion et répulsion chez ses contemporains. Que ce soit dans la culture gréco-romaine ou judéo-chrétienne, l'image du féminin nous offre de multiples facettes. Ces deux civilisations sont le berceau de notre histoire européenne. Elles y ont ancré quelques grands noms d'effigies du féminin. Ces figures seront à jamais porteuses d'une Image d'un féminin pluriel qui inspire désir, crainte et respect.

Qu'elles soient mystérieuses, mystiques ou pécheresses, leur beauté aura été autant admirée que condamnée. La beauté, ayant été conjointement signe du divin et miroir du diable, a toujours hanté la philosophie, l'art et la littérature ainsi que d'autres sciences humaines. Le concept de Beauté est pris dans la dyade sacré-profane. Cette étude n'est pas le postulat d'une Histoire de la Beauté de l'Antiquité à nos jours mais plutôt une relecture de l'évolution de sa représentation à travers les siècles. Les artistes transgenres réinterrogent ce devenir-féminin et la possibilité de défaire le genre. Tout s'opère comme si les artistes voulaient en finir avec cette immémoriale guerre des sexes. Nous ne sommes plus seulement en présence d'un clivage des genres masculin / féminin mais bien dans une multiplicité des possibles.


 Extrait de l’Essai : Relecture des multiples facettes du féminin sacré et profane par Marilyn RENERIC-CHAUVIN École Doctorale Montaigne Humanités

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